Toutes les startups ne se ressemblent pas. Et elles n’ont pas toutes la même façon de fonctionner. Il existe pourtant un certain nombre de dénominateurs communs que l’on retrouve chez la plupart d’entre elles. On est bien placé pour le savoir chez Agorize. Après tout, nous sommes nous-mêmes une startup et nous travaillons avec de grands groupes pour les aider à collaborer avec des startups. Vous admettrez que le point de vue est idéal pour analyser les différences entre ces deux types d’entreprise. Voici donc 10 habitudes de startup que, selon nous, tous les grands groupes devraient adopter.
1. Bannir le présentéisme
Un co-fondateur de startup nous a récemment confié que, passée une certaine heure, il mettait ses collaborateurs à la porte. Il expliquait qu’il n’avait ni compassion ni admiration pour les employés qui s’entêtaient à rester visser devant leur ordinateur jusqu’à des heures indues.
« Si tu es encore là, c’est que tu n’es pas efficace », leur lance-t-il l’air de ne pas y toucher. C’est une méthode radicale pour les faire décoller de leur siège et rentrer chez eux. Et c’est par bienveillance qu’il le fait : l’équilibre vie professionnelle / vie privée est extrêmement important pour l’épanouissement de ses collaborateurs (et donc leur efficacité aussi).
2. Adopter la « règle des deux pizza » en réunion
Qui n’a jamais eu à endurer le calvaire d’une réunion interminable à laquelle la Terre entière était conviée ? C’est long, fatiguant et d’une utilité contestable. Plus les participants sont nombreux, plus leurs opinions auront tendance à converger et moins ils soulèveront d’objections.
C’est pourquoi Jeff Bezos, CEO d’Amazon, a instauré la « règle des deux pizza » dont de nombreuses startups s’inspirent. Amazon était d’ailleurs une startup avant de se transformer en multinationale à succès. Le principe de cette règle est simple : si deux pizza ne suffisent pas à nourrir l’ensemble des participants d’une réunion, c’est qu’ils sont trop nombreux.
L’idée est de décentraliser la prise de décision et de n’organiser que des réunions utiles, succinctes, au terme desquelles chaque participant sait ce qu’il doit faire et à quelle échéance. Une habitude de startup, inspirée par un grand groupe cette fois.
3. Encourager les initiatives
Sans prise d’initiatives, l’entreprise risque de finir dans le mur. C’est pourquoi il est crucial de ne pas les tuer dans l’œuf et de faire sentir à vos collaborateurs qu’ils peuvent, qu’ils doivent partager leurs idées.
Parmi les grands groupes les plus valorisés au monde, certains étaient encore des startups à la fin des années 90 et au début des années 2000. Google, valorisée à 109,5 milliards de dollars, est connue pour encourager ses employés à prendre des initiatives. Une des habitudes de startup qui a mené l’entreprise américaine là où elle est aujourd’hui. Tout le monde à entendu dire que les collaborateurs du géant américain pouvaient consacrer 20% de leur temps à des projets personnels, sans rapport direct avec leur travail.
La plupart des startups encourage ainsi leurs employés à imaginer des façons nouvelles et originales d’atteindre leurs objectifs. Même quand tout semble marcher comme sur des roulettes, elles se remettent en question pour gagner en efficacité : à ce stade de l’entreprise, le risque de se faire dépasser par un concurrent est énorme.
4. Accepter de prendre des risques (et accepter l’échec)
Encourager les initiatives, c’est accepter de prendre des risques et donc d’échouer. C’est fondamental pour une entreprise. Sans cela, elle survit mais ne se donne pas les moyens de prospérer. Christophe Colomb n’aurait pas découvert l’Amérique s’il s’était contenté de naviguer à quelques centaines de mètres de la côte dans une coquille de noix. Si la reine d’Espagne et des armateurs n’avaient pas consenti à investir et à prendre un risque, la tâche aurait été bien plus rude.
Les startups fonctionnent en mode lean, c’est-à-dire par itération : elles tentent, se plantent, apprennent et recommencent. Il est en effet rare d’avoir des certitudes en entreprise. D’où l’importance que revêtent ces itérations.
Les grands groupes mettent généralement beaucoup de process en place pour limiter les risques. Les plus audacieux peuvent pourtant tirer leur épingle du jeu.
5. Diffuser les connaissances et former les équipes
Pour réussir, une entreprise doit s’assurer que la prise de décision et la connaissance soient décentralisées. Si le savoir-faire est concentré entre les mains d’un petit nombre de collaborateurs, votre organisation ne pourra pas grandir. Tout simplement parce que vous ne pouvez pas être au four et au moulin 24 heures sur 24. Bref, si vous ne formez pas vos Padawan, jamais vous ne lèverez une armée de chevaliers Jedi digne de ce nom.
La transmission du savoir et des bonnes pratiques est cruciale. Plus vous ferrez monter vos collaborateurs en compétence, plus le développement de votre entreprise s’accélèrera. Vous initierez un cycle vertueux où chacun crée des opportunités, signe de nouveaux clients, améliore des processus.
6. Voler en formation serrée
La cohésion est une autre habitude de startup clé. Il faut que des équipes différentes parviennent à travailler ensemble à un même objectif, en bonne intelligence.
Le rôle des co-fondateurs de startups et des managers de grands groupes est de construire une vision puis de la propager pour que chaque employé y adhère. C’est aussi de définir le rôle et l’avenir de chaque équipe et de garantir le bon fonctionnement des équipes entre elles (en bon chef d’orchestre).
Lorsqu’un groupe d’employés lance un projet, il faut qu’il soit soutenu et défendu par l’ensemble de l’organisation. C’est la condition sine qua non du succès. Prenez des équipes qui se désintéressent les unes des autres, voire qui se tirent dans les pattes, et c’est l’échec assuré.
En entreprise, le succès se résume à des individualités fortes au sein d’une équipe soudée.
7. Valoriser le travail de chaque collaborateur
C’est la règle n°1 de l’engagement des collaborateurs. Pour que vos employés soient épanouis et motivés, montrez-leur que leur travail compte, qu’ils ont un impact direct sur le développement de votre organisation.
Cela passe par la valorisation des initiatives personnelles, mais pas que. Voici une situation qui devrait rappeler des souvenirs à plus d’un : on vous confie une mission « urgente », à exécuter dans les plus brefs délais (voire « asap » pour les plus insupportables). Vous acceptez la pression sans céder à la panique, vous vous acquittez de la tâche dans le temps imparti, vous envoyez le tout à votre manager pour validation et là, malaise. Pas de retour, aucun suivi. L’urgentissime urgence n’en serait-elle pas une ?
Des situations comme celles-ci, il en existe des centaines. Mais d’après ce qu’on observe tous les jours auprès de nos partenaires des écosystèmes startups dans le monde, elles sont bien plus rares chez les jeunes pousses !
8. Adapter l’environnement de travail
L’environnement de travail est déterminant pour l’efficacité et la productivité en entreprise. Les startups l’ont bien compris. Il faut créer une atmosphère confortable et bienveillante, propice au travail en équipe. Mais il faut également aménager des espaces qui permettent à chacun de travailler au calme et d’avancer sans être interrompu.
L’équilibre est difficile à trouver. D’un côté favoriser l’émulation de groupe ; de l’autre, ne pas déranger ceux qui préfèrent la quiétude.
Les bureaux cool et un peu farfelus ne sont pas réservés aux agences créa ! Au contraire, chaque métier, chaque pôle d’une entreprise, gagnerait à disposer de pièces plus avenantes, plus confortables, plus spacieuses, plus colorées.
9. Insuffler flexibilité et indépendance
Dans la grande majorité des startups, on fixe des objectifs, libre à chacun ensuite de les atteindre avec les méthodes et les outils qui lui semblent le plus adaptés. En d’autres termes : peu m’importe que vous empruntiez le chemin A, B ou C du moment que vous arrivez à destination à l’échéance dont on avait convenu.
L’excès de procédures nuit souvent à l’efficacité dans les grands groupes. L’idée est de mettre en place les structures sans lesquelles tout partirait en vrille, sans pour autant devenir trop rigide. Autrement, on risque de se priver de méthodologies innovantes et de gains de productivité.
Vous l’aurez compris, cela va de pair avec la valorisation des initiatives personnelles.
10. Instaurer les pots du vendredi
Tout simplement parce qu’il n’y a rien de tel pour souder une équipe que de partager une bonne bière bien fraîche le vendredi (ou n’importe quel autre jour de la semaine d’ailleurs ou tous les jours yay!).
Homo startupus et les habitudes de startup
Pour résumer, il ne faut pas idéaliser les startups, elles commettent aussi des erreurs. Mais dans certains domaines, il est indéniable qu’elles ont pris de l’avance (vous ne me croyez pas ? Demandez au millennials ce qu’ils en pensent). Voici les 10 habitudes de startup que les grands groupes devraient piquer :
- Bannir le présentéisme
- Adopter la règle des « deux pizza » en réunion
- Encourager les initiatives
- Accepter de prendre des risques (et accepter l’échec)
- Diffuser les connaissances et former les équipes en continu
- Voler en formation serrée
- Valoriser le travail de chaque collaborateur
- Adapter l’environnement de travail
- Insuffler flexibilité et indépendance
- Instaurer les pots du vendredi
Il ne faut pas tomber dans les clichés, toutes les startups ne sont pas parfaites. Mais elles font émerger des modes de management et des pratiques qui permettent de se développer plus vite, sans que cela se fasse au détriment des collaborateurs. Les grands groupes devraient s’inspirer de ces habitudes de startup, ils ont tout à y gagner !
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